Définition de l'Art


Il est necessaire de s’interroger sur la portée du terme « Art ». Dans son livre Qu’est-ce que l’Art ?, Maria Carla Prette propose une définition de ce dernier : « mot qui désignait la capacité technique nécessaire à la réalisation d’un objet ou à l’accomplissement d’une activité ». Celle-ci rejoint de près sa définition étymologique présente sur le site du CNTRL : « ensemble de moyens, de procédés conscients par lesquels l'homme tend à une certaine fin, cherche à atteindre un certain résultat ». Dans la recherche du sens du mot « Art », il est important de garder en tête son acception philosophique. En effet, la philosophie ne sait pas ce qu’est l’Art, dans le sens où elle se préoccupe de sa fonction ; dans l’antiquité, l’Art servait à exprimer la Beauté et sa fonction était d’idéaliser le réel. Grâce aux travaux de grands philosophes tels que Kant, Hegel, Schopenhauer etc. nous pouvons retenir pour notre étude que l’ « Art » a pour fonction d’être « miroir du monde ». En effet, Vincent Van Gogh, peintre et dessinateur Néerlandais, témoigna à son frère : « Peindre de telle façon que chacun puisse me comprendre » ; ainsi, l’Art serait-il un moyen d’entrevoir la réciprocité, le partage, ou bien même la transmission d’un trait culturel ? l'art aurait-il une fonction ? A travers l'étude de la notion d'engagement, nous verrons que l'art peut être utiliser comme support, comme moyen d'expressivité ; que nous nous trouvions dans le domaines " professionnel " ou " amateurs ". 

Effectivement, quelques soit la discipline artistique, la société qualifie les artistes en les distinguant selon les deux termes que nous venons d'évoquer. Politiquement, l’utilisation du terme " professionnel " reste confuse. Il n’est pas rare de rencontrer un artiste et le juger " professionnel " ou " amateur ", en quelque sorte à la louche, selon ce qu'il désigne être. Cependant il existe bien une différence. « Professionnel » est issu d’une dimension légale, en effet, Raphael Vançon met un accent sur la dimension économique au sein du professionnalisme ; un artiste est renvoyé dans le champ « amateur » si les aspects suivants ne sont pas présents : le pouvoir public et l’organisation professionnelle syndicale. Lors de la création du Ministère de la culture en 1959, on constate une dualité, une hiérarchisation entre ces deux statuts. Les textes de lois définissant le statut des professionnels sont de respecter obligatoirement les conditions collectives et les conditions de l’emploi. Soit, une limite se dessine et cette frontière inclue les individus n’étant ni professionnels, ni amateurs. 

 

Ainsi sur nos terrains, nous avons travaillé auprès d'artistes selon ces deux catégories, et cela nous a permit d'élargir notre regard sur ce que décèle la notion d' "engagement".