Inventaire du 20/12/2017 – Rencontre avec le Rize

1) A PROPOS DU RIZE

      1.1) Le Rize : l’ « inventaire » de Villeurbanne

  • La mémoire, un aspect central du Rize

  •  Territoires, cohabitation politique
  • Coproduction, formes d’appropriation de la ville
  • Richesses patrimoniales commune

    1.2) Le Rize : les formes

  • Expositions
  • « Passeur de connaissance »
  • Contribution dans la mobilisation de ce vécu commun (mémoire et patrimoine)

    1.3) Le Rize : son organisation

  • Pôle archives (documentation) : archives municipales en sous-sol et et médiathèque (axée local, actuel et sciences humaines et sociales)
  • Pôle recherche : financement de master recherche (4 à 6 mois) et de thèses (actuellement trois, dont une en sciences politiques, une en droit et une en architecture)
  • Pôle valorisation/communication (mise en forme des ressources) : création d’expositions au travers de la médiation
  • Pôle ressources (personnes de l’accueil, comptabilité, techniciens, etc.)

    2) LES RAISONS DE L’ENGAGEMENT

    → L’histoire du Rize est très liée à l’histoire de la ville.

    2.1) Histoire de la ville en tant que projet politique

    Villeurbanne est une ville importante pour la gauche depuis la fin du 19ème siècle. L’histoire de la ville marque un grand intérêt pour le Rize, car la ville s’est construite de manière spécifique d’un point de vue politique et différentiel par rapport à la construction de Lyon. La fin du 19ème siècle à Villeurbanne est portée par son industrialisation (chemin de fer à l’est, et les usines industrielles lyonnaises s’y déplacent par ses conditions idéales (exemple : les usines Gilet). Nous pouvons parler « ville champignon » , notamment en terme de sociologie ouvrière et de terrain propice au mouvement socialiste/communiste. Par exemple, J. Grand Clément, docteur socialiste élu en 1920 (PC), puis battu par Lazard Gougont (à l’origine des « Gratte-ciels » de Villeurbanne), matérialisent cette volonté d’indépendance pour le projet urbain (1er gratte-ciel de France), marquant ainsi un geste à la fois architectural et politique. Nous pouvons parler de socialisme municipal, dont le Théâtre National Populaire (TNP) est tout aussi représentatif de cette idée.  Dans une digression actuelle, Lyon voudrait « absorber » Villeurbanne, en témoignent les dernières élections trèa tendues avec Gérard Colomb, maire lyonnais. Cela nous renvoie au livre d’Alain Bellemont (Le socialisme municipal), historien qui retrace les tentatives d’annexion dans un terrain conflictuel marqué par la disparition progressives des communes (absorbées par la métropole lyonnaise). Il y a ainsi une forme de « socialisme municipal » sur le plan de la culture, comme étant un outil d’émancipation (c’est-à-dire accessible au monde ouvrier/populaire). En effet, la ville offre un équipement culturel ambitieux (exemple du TNP, qui avant était à Paris). Villeurbanne est marquée par la décentralisation de l’art et un travail dans les centres sociaux.

        2.3) La création du Rize (2008)

  • Promouvoir la richesse de cette ville de tradition populaire
  • Rendre le centre visible, pour le partager aux habitants qui y participent.
  • Le Rize fait partie de la FEM( Fédération des écomusées) : discours sur la consommation des expositions, l’interprétation des objets, accompagné d’une volonté de raccorder la question du musée au territoire.

3) LE PROJET D’EXPOSITION SUR L’ENGAGEMENT

 Le cadre de notre participation porte sur le travail d’amont. C’est un sujet très attendu et explicitement politique (projet lui-même « engagé »). L’équipe est constituée d’une trentaine de personnes.

        3.1) Alain Bellemont et l’histoire de Villeurbanne

  • Racines historiques de l’engagement politique
  • Notion de « refuge » dans son histoire
  • Charles Hernu (figure très marquante) et les musées TNP et IAC (projets atypiques qui ne trouvent pas leur place à Lyon et qui bénéficient de soutien politique à Villeurbanne)
  • Collectes de témoignages de personnes qui ont collaboré à ces projets

    3.2) Mai 68

  • Résonnances de dates, prétexte pour travailler sur certains sujets
  • Idée d’engagement comme volonté de transformation sociale

         3.3) Définition plurielle de l’engagement

  • Entrée possible : acteurs/lieux ?
  • « Engagement informel » : transformation et histoire de l’engagement ?
  • Formes de l’engagement contemporain ?
  • Creux de la notion : qu’est-ce que les gens qui ne s’engagent pas ? Question de formalisation ?
  • Réactualiser mai 68 ? : ce qu’on retient aujourd’hui ?
  • Quel parti-pris à travers l’exposition autour de cette notion ?
  • C.F. Projet en 2014 : « Ils sont où les ouvriers ? » : Question des changements sociaux, traditions de la ville, changements dans les formes de l’industrie. Axe choisi de démonter les idées reçues (invisibilité de la classe ouvrière, place des femmes ouvrières, le mouvement de désindustrialisation, etc.)
  • Difficulté de s’engager dans un conflit lorsqu’on est femme dans les années 70 (sous l’angle des archives) ?
  • Représentations inverses de l’engagement ?
  • Engagement syndical des précaires (C.F. Thèse de Safia Doumenc) : aussi un engagement religieux et communautaire ? Ressources cumulatives ? « Maxi ressource émancipatrice » ?
  • Concurrence avec l’engagement politique, entraves possibles de l’engagement ?
  • Modalités de l’engagement ? Temporalités sociales différentes (C.F. Habitus de Bourdieu) et aspect éphémère (communautés) / milieux associatifs et culturel (le droit à la ville)
  • Engagement via les politiques locales en désaccord avec les politiques nationales
  • Politiques qui favorisent l’engagement ?
  • Place de l’engagement artistique ?
  • C.F. Olivier Filleul et le désengagement
  • Changement dans les causes de l’engagement ? C.F. « Rôles sociaux » (les sorties de rôles)
  • Situations particulières ? Du type engagement de français auprès d’algérien pendant la guerre (engagement/désengagement)
  • Question de la représentation (visibilité/invisibilité?)
  • Question de la démocratie et des élus ouvriers
  • Engagement et résistance ?

    3.4) Résumé de cette première réunion : les possibilités

  • Approche historique
  • Approche politique
  • « Allers/retours »
  • Intermédiaire de la ville, de ses lieux et de ses acteurs
  • Thèmes abordés : la notion de refuge et d’accueil / mai 68 / l’art et la censure / le/la politique / la religion / le passage de l’individuel au collectif / l’humanitaire / l’intégration sociale / les liens entre différents engagements qui deviennent politiques (religion notamment).
  • Nuance de notions : Engagement, bénévolat, militantisme
  • Ressources : récits d’acteurs de la ville, anciens mémoires du Rize, archives municipales, contacts via les doctorantes du Rize

        3.5) Les premiers objectifs fixés avec le Rize

  • Continuer à identifier les thèmes/sous-thèmes et les développer
  • Répertorier et mobiliser les contacts et les ressources disponibles
  • Mise en place des outils (blog notamment)
  • Sous-groupes: milieux associatifs et notion d’accueil / art et engagement / mai 68
  • Lancement d’un appel à témoignage pour mai 68
  • Cibler les lieux et les acteurs possibles (pour les entretiens éventuels)
  • Organisation par thème (rechercher les mémoires correspondants)

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